lundi 25 janvier 2016

Éloge de la fessée

C'était un professeur, un simple professeur
Qui pensait que savoir était un grand trésor
Que tous les moins que rien n'avaient pour s'en sortir
Que l'école et le droit qu'a chacun de s'instruire
Il y mettait du temps, du talent et du cœur
Ainsi passait sa vie au milieu de nos heures
Et loin des beaux discours, des grandes théories
A sa tâche chaque jour, on pouvait dire de lui
Il changeait la vie
Ce sont par ces paroles extraites de Il changeait la vie de Jean-Jacques Goldman que j'ai choisi d'aborder le tabou de la correction corporelle dans l'éducation des enfants.

En Afrique et en Europe où j'ai grandi j'ai fait partie des privilégiés pour lesquels la scolarisation était financée intégralement par les parents.Au point de vue scolaire et familial, l'accent est rapidement mis sur la reproduction sociale.

Pour se faire l'accent est mis à l'école sur ce que j'appelle "la réussite et rien que la réussite". Que ce soit à base de punitions sous formes de rédactions, châtiments corporels, le but est d'accompagner l'enfant dans son cheminement afin de décrocher ce fameux sésame que constitue le diplôme de fin d'études secondaires.

Pourquoi travaille-ton? Pour gagner notre vie plus tard.Dès lors il s'institue une sorte d'aliénation mentale, un conditionnement qui ne nous fait pas réaliser au premier abord, le pourquoi de l'utilité du diplôme transparaît au fur et à mesure que les orientations se décident.
Seulement au delà de chaque système éducatif ou interviennent les différents acteurs ,(État, École, Famille)

Je considère qu'au delà de chaque système éducatif se pose la question du rôle des intervenants. Je ne vais pas vous le cacher.Ayant été remis pour plusieurs manquements au respect de l'autorité familiale sur le droit chemin je peux témoigner de mon expérience personnelle. Citons le lancer d'une cartouche de Sega Megadrive© sur le front de ma soeur, utilisation du rouge à lèvres maternel pour une oeuvre d'art sur le grand miroir du salon ou encore apprentissage raté de la plongée en apnée aux poussins de la cour familiale sont parmi les nombreuses épopées sanctionnés par un tribunal ma foi arbitraire et un jugement expéditif

De mon côté cet aspect majeur de mon éducation a constitué une grande source de motivation...forcée.Même si d'autres mesures participant à l'éducation coexistent dans la société où nous vivons et heureusement.

L'émission française Pascal le Grand Frère nous montre un aspect de la société mis en lumière, aspect dans lequel un animateur socioculturel sert de substitut là où le système a échoué.À savoir, mettre l'accent sur le développement continu de l'enfant et l'empêcher de sortir du cursus éducatif.
C'est là ou je pense la réussite du système éducatif tient autant dans les moyens mis à disposition par la société pour réussir, mais aussi dans la figure du détenteur de l'information qui transmet le message.

Qu'il soit professeur, parent, animateur socioculturel ou encore agent d'orientation, tout part de la personnalité de l'émetteur.Parce qu'au delà de l'objectif, la mission de sensibilisation tient là à la personnalité du système éducatif. Voilà pourquoi chaque pays développé peut revendiquer les réussites et les échecs de son système éducatif.Ce qui est bon ailleurs ne l'est pas forcément ici.

Ici s'arrête mon éloge de la fessée. Je m'excuse d'avance auprès de mon lectorat libidineux si l'angle abordé dans le sujet les a laissé sur leur faim.Si cela peut le rassurer, notre société ne légitime pas la fessée à l'encontre des mineur.Pour les adultes en revanche...mais cela est une autre histoire.